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Céline and Shakespeare

Qu’est-ce que Céline pouvait bien connaître de l’œuvre de Shakespeare? Bien qu’il ne soit toujours pas possible de répondre totalement à cette question, on peut dire que Céline fait souvent référence à Shakespeare dans ses interviews, ses lettres et ses romans. Le travail de recherche que je mène ces dernières années sur les rapports de l’œuvre de Céline à celle de Shakespeare s’appuie sur le concept d’intertextualité, qui m’a permis de remettre en question l’interprétation de certains romans que la critique peine toujours à situer par rapport aux pamphlets. Plus précisément, j’ai voulu démontrer la prégnance de l’intertexte de Macbeth et La Tempête dans Guignol’s band, le roman qui s’est littéralement écrit à l’endos des pamphlets, mais dont le premier tome a été publié en 1944 et le deuxième, après la mort de Céline, en 1964. Ainsi, c’est l’hypothèse de mon travail, tout me porte à croire que les pièces de Shakespeare fournissent des textes intermédiaires (des intertextes) qui font le relais entre l’écriture pamphlétaire et l’écriture romanesque.

« Guignol’s band : un roman rempli de bruit et de fureur », Actes du XVIIIe colloque international L.-F. Céline 2010 (Dinard), Images de la France dans l’œuvre de Céline, Paris, Société d’Études céliniennes, p. 55-82.

« Lire Shakespeare dans Guignol’s band : un jeu d’enfants ? », Actes du XXe colloque international L.-F. Céline 2014 (Paris), Céline et l’enfance (forthcoming).